Traitement des données LiDAR : logiciels & bonnes pratiques



Comment traiter efficacement les données LiDAR issues de drone en 2025 ?

Une mission drone équipée de capteur LiDAR ne s’arrête pas une fois les vols terminés. Bien au contraire : c’est souvent le traitement des données LiDAR qui fait toute la différence entre un livrable exploitable et un simple nuage de points brut.

Modèles numériques de terrain (MNT), courbes de niveau, plans topographiques ou intégration dans des logiciels SIG ou BIM : chaque usage nécessite une chaîne de traitement rigoureuse.

Dans cet article, découvrez les étapes essentielles pour traiter un jeu de données LiDAR, les meilleurs logiciels à utiliser en 2025, ainsi que les bonnes pratiques pour garantir qualité, fluidité et fiabilité.

1. Qu’est-ce qu’un jeu de données LiDAR ?

Un jeu de données LiDAR désigne l’ensemble des points 3D captés par un scanner laser, généralement embarqué sur un drone. On parle alors de « nuage de points » (point cloud), géoréférencé grâce au couplage du capteur avec un système GNSS et une centrale inertielle (IMU).

Chaque point contient plusieurs attributs :

  • Les coordonnées X, Y, Z

  • L’intensité du signal réfléchi

  • Le timestamp de la mesure

  • Une catégorie (sol, végétation, bâtiment, etc.) selon la phase de classification

Ces fichiers bruts sont habituellement au format .las (standard non compressé) ou .laz (version compressée).

2. Les grandes étapes du traitement LiDAR

Traiter un relevé LiDAR ne se résume pas à ouvrir un fichier. Il s’agit d’un processus structuré en plusieurs phases :

  1. Import des fichiers .las ou .laz dans un logiciel spécialisé

  2. Géoréférencement et synchronisation GNSS/IMU, si ce n’est pas déjà intégré

  3. Nettoyage du nuage de points, en supprimant le bruit, les doublons, les points aberrants

  4. Classification des données (sol, végétation, structures, lignes aériennes…)

  5. Génération de produits dérivés comme :

    • Modèle Numérique de Terrain (MNT)

    • Modèle Numérique de Surface (DSM)

    • Courbes de niveau

    • Orthophotos fusionnées avec image RGB

  6. Export des livrables vers les formats compatibles avec les outils clients : CAO, SIG ou BIM

3. Quels logiciels professionnels utiliser en 2025 ?

Il existe aujourd’hui une large palette d’outils pour exploiter les données LiDAR. Les plus recommandés par les professionnels en 2025 sont :

  • TerraSolid (TerraScan, TerraMatch, TerraModeler) : la suite la plus complète pour le traitement avancé

  • CloudCompare : excellent outil open source pour visualisation, comparaison et découpage

  • QGIS + LAStools : combinaison idéale pour les traitements SIG légers

  • YellowScan CloudStation : parfait pour les capteurs de la marque, avec post-traitement natif

  • Pix4D Survey : très bon pour convertir un nuage LiDAR en plans exploitables en DAO

  • Autodesk ReCap Pro : adapté à l’intégration dans des workflows BIM ou modélisation bâtiment

À cela s’ajoutent des outils complémentaires comme LASTools, Metashape (fusion photogrammétrie + LiDAR) ou encore Bentley ContextCapture.

4. Nettoyage, filtrage et classification : une étape clé

Le nettoyage est une étape technique mais fondamentale. Il s’agit de rendre le nuage exploitable, en filtrant :

  • Les outliers (points parasites liés au bruit ou à des rebonds imprévus)

  • Les données incohérentes (points mal synchronisés)

  • Les surfaces flottantes (oiseaux, véhicules en mouvement…)

Ensuite vient la classification, qui peut être automatique (IA, règles d’altitude) ou manuelle, selon la complexité du terrain.

L’objectif : identifier avec précision les points appartenant au sol, à la végétation basse ou haute, aux bâtiments, aux câbles, etc. Une bonne classification permet ensuite de générer un MNT fidèle, d’extraire les courbes de niveau et de produire des cartes thématiques pertinentes.

5. Formats d’export et livrables à fournir aux clients

Une fois les données traitées, il faut les livrer dans des formats adaptés à chaque métier. Voici les principaux :

  • MNT ou DSM : en GeoTIFF (.tif) ou ASCII (.asc)

  • Courbes de niveau : en .dxf ou .shp selon le besoin CAO/SIG

  • Modèles 3D : .las (nuage brut ou classé), .obj, .ply pour visualisation

  • Plans de coupe / profils transversaux : en PDF, .dwg ou .dgn

  • Fichiers SIG / BIM : export vers QGIS, Revit, Archicad, Civil 3D…

Pensez toujours à adapter vos livrables au secteur client. Un bureau d’études BTP n’aura pas les mêmes attentes qu’un organisme de gestion forestière ou une collectivité.

6. Bonnes pratiques pour un traitement LiDAR réussi

Pour garantir la qualité, la performance et la conformité de vos livrables, adoptez quelques réflexes clés :

  • Toujours calibrer le GNSS/IMU avant le vol

  • Adapter la densité de scan selon le besoin (pas besoin d’un million de points par hectare pour tout usage)

  • Documenter chaque mission : heure, météo, plan de vol, paramètres

  • Classer les points dès le début du flux pour gagner du temps ensuite

  • Sauvegarder vos fichiers au format compressé (.laz) pour alléger le poids des exports

  • Automatiser ce qui peut l’être (scripts de découpe, exports batch, rapports standardisés)

En résumé

Le traitement des données LiDAR est une étape technique mais stratégique dans tout projet drone de topographie, de modélisation ou d’inspection. Il ne s’agit pas seulement de collecter des points, mais de les structurer, les classer et les transformer en livrables concrets et exploitables.

Grâce aux bons outils, à une méthode rigoureuse et à une vraie compréhension des usages finaux, vous pourrez fournir à vos clients des livrables professionnels à forte valeur ajoutée.

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