LiDAR vs photogrammétrie
En 2025, deux grandes technologies dominent la captation 3D par drone : le LiDAR et la photogrammétrie. Si leurs objectifs sont similaires (modéliser l’environnement), leurs méthodes, coûts et résultats diffèrent fortement.
👉 Ce guide comparatif vous aide à faire le bon choix entre LiDAR et photogrammétrie en fonction de votre métier, de la précision attendue et du terrain à relever.
Sommaire
Définitions simples : LiDAR vs photogrammétrie
Principales différences techniques
Tableau comparatif des deux méthodes
Cas d’usage recommandés pour chaque tech
Quel coût prévoir ?
Peut-on combiner les deux ?
L’expertise Dronyx pour vous guider
1. C’est quoi la photogrammétrie ? Et le LiDAR ?
📸 Photogrammétrie = recouvrement de photos aériennes géoréférencées → modèle 3D par calcul
📡 LiDAR = capteur laser qui envoie des impulsions → mesure directe des distances, même à travers la végétation
🎯 Les deux techniques permettent de produire :
Nuages de points 3D
Modèles numériques de terrain (MNT / DSM)
Orthophotos
Calculs de volumes / surfaces
2. LiDAR vs Photogrammétrie : les grandes différences
Lorsqu’il s’agit de modélisation 3D et de cartographie par drone, deux grandes technologies dominent le marché : la photogrammétrie et le LiDAR. Chacune présente des avantages et des limites en fonction du contexte de mission, du budget et du résultat attendu.
1. Type de capteur utilisé
La photogrammétrie repose sur l’utilisation d’une caméra RGB ou multispectrale, qui capture des images successives ensuite assemblées en un modèle 3D grâce à un logiciel spécialisé. À l’inverse, le LiDAR utilise un laser pulsé couplé à un IMU (Inertial Measurement Unit) pour mesurer directement les distances et générer un nuage de points.
2. Conditions de lumière et environnement
Un des grands avantages du LiDAR est sa capacité à fonctionner de jour comme de nuit, grâce à son propre faisceau laser indépendant de la lumière ambiante. La photogrammétrie, elle, nécessite une bonne luminosité pour obtenir des images exploitables, limitant son usage aux heures diurnes et par beau temps.
Autre différence majeure : sous la végétation dense, la photogrammétrie ne peut pas “voir” le sol caché par les feuilles. Le LiDAR, grâce à ses impulsions laser, peut traverser les interstices de la canopée et capturer le terrain sous-jacent.
3. Résolution et type de données
La photogrammétrie excelle pour capturer des textures et des couleurs réalistes, idéales pour les rendus visuels, l’immobilier ou le patrimoine. Le LiDAR offre une précision géométrique supérieure, parfaite pour les mesures techniques, les calculs de volume ou les relevés topographiques complexes.
4. Poids et complexité du système
Un drone photogrammétrique est généralement équipé d’une simple caméra, ce qui le rend plus léger et facile à manipuler. Le LiDAR, en revanche, nécessite un capteur plus lourd et un équipement complémentaire (IMU, GNSS), augmentant le poids, la consommation et la complexité de mise en œuvre.
5. Coût de l’équipement
Côté budget, la différence est significative. Un système photogrammétrique complet (drone + caméra + logiciel) varie de 1 500 € à 10 000 €. Pour un LiDAR embarqué sur drone, il faut compter entre 10 000 € et 80 000 €, en fonction de la portée, de la précision et des options (RTK, PPK…).
3. Comparatif synthétique
Le choix entre photogrammétrie et LiDAR dépend fortement du type de mission et du résultat attendu. Voici les principaux cas d’usage :
La photogrammétrie et le LiDAR conviennent tous deux pour un relevé topographique classique ou une cartographie urbaine. Ces missions peuvent être réalisées avec l’une ou l’autre technologie, en fonction du budget et du niveau de détail souhaité.
En revanche, si la mission concerne un relevé sous forêt dense ou une zone fortement végétalisée, le LiDAR est indispensable. Grâce à sa capacité à traverser la canopée, il permet de capturer la topographie du sol, là où la photogrammétrie échoue à “voir” sous les feuilles.
Pour réaliser un modèle 3D de bâtiments ou de façades, la photogrammétrie est à privilégier. Elle fournit des textures réalistes et des détails visuels précis. Le LiDAR, quant à lui, est moins efficace pour capturer les façades verticales, notamment à cause des angles et des surfaces réfléchissantes.
Dans les environnements plus complexes comme une carrière, un talus ou un relief escarpé, le LiDAR prend l’avantage. La photogrammétrie peut rencontrer des limites si les angles sont trop fermés ou si les surfaces manquent de contraste.
Pour des calculs de volumes précis, les deux solutions sont possibles : la photogrammétrie permet d’obtenir un MNT (modèle numérique de terrain) exploitable, mais le LiDAR offre une précision supérieure directement sur les volumes.
Enfin, pour l’intégration des données dans un logiciel SIG, CAO ou BIM, les deux technologies sont compatibles, même si le LiDAR fournit un nuage de points plus dense et géométriquement plus fiable.
En résumé, la photogrammétrie produit des modèles visuels et texturés, idéale pour l’urbanisme, l’immobilier ou le patrimoine, tandis que le LiDAR apporte une précision géométrique absolue, indispensable pour la topographie technique, l’industrie ou l’environnement forestier.
4. Cas d’usage recommandés
Photogrammétrie idéale pour :
Cartographie bâtiment et urbain
Relevé patrimonial (façades, toitures)
Immobilier / promotion
Suivi de chantier
Agriculture (si RGB ou multispectral)
LiDAR recommandé pour :
Forêts, zones arborées
Relevés de carrières / mines / talus
Projets d’aménagement à forte déclivité
Génie civil, lignes électriques, hydrologie
5. Quel coût prévoir ?
Le choix entre la photogrammétrie et le LiDAR implique des différences majeures en termes de matériel, de temps sur le terrain et de post-traitement.
Côté équipement, un système complet drone + capteur coûte généralement entre 3 000 et 10 000 euros pour la photogrammétrie, tandis qu’il faut prévoir un budget plus conséquent de 15 000 à 60 000 euros pour un drone équipé LiDAR.
En temps de vol, la photogrammétrie nécessite en moyenne 20 à 40 minutes pour capturer suffisamment d’images avec un bon recouvrement. Le LiDAR est plus rapide, avec 10 à 20 minutes de vol suffisant pour scanner la même zone grâce à la densité des points relevés.
Le traitement des données varie également : comptez 2 à 4 heures de calcul sur ordinateur pour une mission photogrammétrique, avec des logiciels comme Pix4D, Agisoft Metashape ou Autodesk ReCap. En LiDAR, le traitement est plus rapide, souvent 1 à 2 heures via des solutions cloud ou des outils comme DJI Terra ou CloudCompare.
En résumé, le coût par mission est généralement plus élevé en LiDAR, mais cet investissement est rentable sur les projets nécessitant une précision centimétrique ou réalisés dans des environnements complexes.
Souhaitez-vous que je rédige aussi les cas d’usage ou une conclusion pour cet article ?
6. Peut-on combiner les deux ?
✅ Oui, c’est même la meilleure solution dans certains cas :
LiDAR pour la géométrie 3D brute (nuage de points)
Photogrammétrie pour appliquer une texture réaliste (orthophoto, modèle 3D texturé)
Cette fusion est idéale pour :
BIM
Jumeaux numériques
Visualisation 3D pro et SIG avancé