LiDAR et BIM : connecter drone et jumeau numérique



LiDAR drone et BIM : comment connecter les relevés 3D aux maquettes numériques en 2025

Le LiDAR embarqué sur drone n’est plus seulement un outil de topographie ou de cartographie. En 2025, il s’impose comme un chaînon clé entre le terrain et les maquettes BIM, ouvrant la voie à des jumeaux numériques fiables, précis et évolutifs. Grâce à cette technologie, il est désormais possible de connecter rapidement et efficacement la réalité d’un chantier ou d’un bâtiment à sa version numérique, pour un suivi et une gestion optimisés.

Dans cet article, découvrez comment intégrer les données LiDAR dans un workflow BIM, les cas d’usage dans le BTP, l’industrie et le patrimoine, et comment cette combinaison transforme la gestion des projets.

Qu’est-ce que le BIM ?

Le BIM (Building Information Modeling) est une méthode de travail collaborative fondée sur une maquette 3D numérique enrichie de données techniques. Elle intègre non seulement la géométrie, mais aussi les matériaux, les plannings, les coûts et d’autres informations utiles à chaque étape du cycle de vie du bâtiment.

L’objectif principal : mieux concevoir, construire, gérer et maintenir un bâtiment ou une infrastructure grâce à un modèle centralisé et partagé par tous les acteurs du projet.

Pourquoi le LiDAR est clé dans un workflow BIM

Intégrer le LiDAR drone dans un processus BIM présente de nombreux avantages. Cette technologie permet de capturer la réalité du site avec une grande précision, en créant un nuage de points 3D fidèle et complet.

Concrètement, le drone LiDAR permet de :

  • Obtenir un relevé “As-Built” précis, même sur des sites complexes

  • Mettre à jour rapidement la maquette BIM au fil des évolutions du chantier

  • Contrôler les écarts entre le projet initial et la réalité du terrain

  • Automatiser l’intégration des données géométriques dans des logiciels comme Revit ou Archicad

Résultat : un jumeau numérique dynamique, toujours à jour, qui reflète fidèlement l’état réel du projet.

Les avantages du combo LiDAR + BIM

Associer LiDAR et BIM offre des bénéfices concrets pour les maîtres d’ouvrage, les entreprises et les gestionnaires de patrimoine :

Gain de temps dans les relevés de terrain, avec des missions réalisées en quelques heures
Précision centimétrique des volumes, structures et équipements relevés
Suivi de chantier facilité, grâce à des mises à jour régulières du modèle numérique
Réduction des erreurs entre les plans théoriques et la construction réelle
Maintenance préventive et corrective améliorée grâce à un accès direct aux informations spatiales et techniques

Comment passer des données LiDAR à la maquette BIM ?

Le processus d’intégration suit plusieurs étapes clés :

  1. Captation des données : le drone équipé d’un capteur LiDAR réalise le relevé aérien du site ou du bâtiment.

  2. Traitement du nuage de points : nettoyage, filtrage et classification des données brutes (.las ou .laz) pour obtenir un modèle exploitable.

  3. Conversion en surfaces ou volumes : transformation du nuage de points en mesh 3D ou en surfaces vectorielles.

  4. Importation dans un logiciel BIM : intégration du modèle 3D dans Revit, Archicad ou MicroStation, via des formats compatibles (.ifc, .rcs, .obj…).

  5. Ajout des informations métiers : enrichissement du modèle avec les couches BIM (matériaux, réseaux, équipements…).

  6. Mises à jour et suivi : possibilité de re-scanner régulièrement et d’actualiser la maquette selon l’évolution du projet.

Quels logiciels et formats utiliser ?

L’intégration du LiDAR au BIM repose sur un écosystème logiciel interopérable. Voici les principaux outils et formats :

  • Revit / Archicad : pour la gestion de la maquette BIM et l’import de fichiers IFC

  • CloudCompare : pour le nettoyage et l’analyse des nuages de points

  • ReCap Pro (Autodesk) : pour convertir les nuages de points en modèles mesh

  • QGIS : pour intégrer les données spatiales dans un SIG

  • Formats d’échange : .ifc, .dxf, .obj, .rcs, .e57

Ces outils permettent de passer des données brutes à un modèle structuré, compatible avec les workflows BIM et SIG.

Cas d’usage concrets

Le LiDAR drone appliqué au BIM ouvre des perspectives variées :

Suivi de chantier : mise à jour hebdomadaire ou mensuelle du jumeau numérique pour vérifier l’avancement et détecter les écarts
Gestion technique des bâtiments (GTB) : contrôle de la présence et de l’installation des équipements techniques
Relevé patrimonial : modélisation d’un monument ou d’un site historique en vue de sa conservation ou rénovation
Audit industriel : numérisation d’une usine ou d’un site industriel pour préparer des travaux de mise aux normes ou simuler une extension

Le drone LiDAR permet d’accéder à des zones inaccessibles ou dangereuses, tout en évitant les échafaudages ou autres moyens d’accès coûteux et chronophages.

En conclusion

En 2025, le LiDAR embarqué sur drone devient un allié stratégique du BIM. Il permet de connecter plus facilement la réalité du terrain à la maquette numérique, offrant un gain de temps, de précision et de fiabilité pour tous les acteurs de la construction, de l’industrie et du patrimoine.

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