Inspection de panneaux solaires : méthode + ROI
Inspection de parcs photovoltaïques par drone : pourquoi et comment en 2025
L’inspection de parcs solaires est devenue un marché clé pour les drones professionnels. En 2025, l’alliance d’une caméra thermique embarquée, d’un vol autonome planifié et d’un traitement logiciel intelligent permet de détecter rapidement les anomalies, sans interrompre la production. Ce processus optimise la rentabilité des installations tout en limitant les interventions humaines.
Dans cet article, découvrons comment fonctionne une mission d’inspection solaire par drone, quels capteurs sont les plus adaptés et pourquoi cette activité représente une véritable opportunité, tant pour les exploitants que pour les prestataires.
Pourquoi inspecter les panneaux solaires par drone ?
L’inspection par drone présente plusieurs avantages indiscutables :
Détection rapide et précise des anomalies, même invisibles à l’œil nu
Aucune coupure de production nécessaire, l’installation reste en fonctionnement
Accès sécurisé et sans contact physique, même sur des structures difficiles d’accès
Production d’un rapport complet en 24 à 48 heures, prêt à être exploité par les techniciens
En moyenne, ces inspections permettent d’obtenir un gain de production de 5 à 15 % après correction des anomalies détectées.
Quels défauts peut-on détecter avec un drone ?
L’imagerie thermique permet d’identifier plusieurs types de défauts affectant les performances des panneaux :
Points chauds (hotspots) : signalant une surchauffe localisée, pouvant entraîner une perte d’efficacité et un risque d’incendie
Cellules défectueuses : réduisant la production sur une zone précise du panneau
Problèmes de connexion : désactivation possible d’un string complet
Salissure ou ombrage localisé : provoquant des baisses partielles de rendement
Détérioration ou microfissures : prémices d’une défaillance structurelle
Ces anomalies sont souvent invisibles à l’œil nu et nécessitent une mesure thermique radiométrique précise.
Déroulement d’une mission type
Une mission standard d’inspection solaire par drone suit plusieurs étapes :
Préparation du plan de vol automatisé, en waypoint, pour couvrir l’ensemble des panneaux de manière uniforme
Vol autonome au-dessus du parc, à une hauteur de 20 à 50 mètres, en fonction de la taille et des obstacles
Captation simultanée d’images RGB et thermiques radiométriques, afin de croiser les données visuelles et thermiques
Traitement logiciel des données, avec détection automatique des anomalies et attribution d’un niveau de gravité
Production d’un rapport annoté, incluant les images, la géolocalisation des défauts et les préconisations d’intervention
Pour un parc solaire de 10 à 20 hectares, la mission terrain dure en moyenne une heure de vol.
Quel matériel utiliser pour l’inspection solaire ?
En 2025, plusieurs configurations de drones et de capteurs sont privilégiées selon la taille et les contraintes du site :
DJI Mavic 3T : léger, précis, équipé d’une caméra thermique radiométrique intégrée, idéal pour les petites à moyennes surfaces
DJI Matrice 30T : plus robuste, résistant au vent et à la pluie, adapté aux environnements exigeants
DJI Matrice 300 avec Zenmuse H20T : combinant zoom optique et caméra thermique, pour les grands parcs ou les inspections détaillées
Parrot Anafi USA ou Skydio X2 : drones compacts avec option thermique et redondance de sécurité
Il est essentiel d’utiliser une caméra thermique radiométrique afin de fournir des mesures de température exploitables et validées par les assureurs ou les équipes techniques.
Quels livrables pour l’exploitant ?
L’inspection par drone aboutit à un ensemble de livrables complets et facilement exploitables :
Une carte du parc localisant précisément chaque défaut identifié
Des images RGB et thermiques mises en correspondance, permettant une visualisation claire des anomalies
La mesure des températures critiques, accompagnée d’un seuil d’alerte
Un rapport PDF annoté, avec un classement des anomalies par gravité
Un export CSV ou SIG, pour intégration directe dans un logiciel de gestion ou de maintenance
Ces fichiers sont compatibles avec les logiciels de supervision O&M, Excel, SIG ou autres outils métiers utilisés par les exploitants.
Pourquoi c’est rentable pour l’exploitant ?
L’investissement dans une inspection par drone est rapidement rentabilisé. Pour un parc de 5 hectares (environ 500 kWc), le coût d’une inspection oscille entre 500 et 800 euros, mais permet d’économiser jusqu’à 3 000 euros par an en production récupérée. Sur un parc de 15 hectares (environ 3 MWc), l’inspection coûte entre 1 000 et 2 500 euros, avec un gain potentiel pouvant atteindre 10 000 euros par an.
En moyenne, le retour sur investissement est réalisé en un à deux mois, ce qui en fait une prestation à forte valeur ajoutée, d’autant plus qu’elle est de plus en plus recommandée, voire exigée par les assureurs et les contrats de maintenance.