En 2025, la majorité des drones professionnels intègrent ou proposent un module RTK (Real Time Kinematic) en option. Cette technologie de correction GNSS offre un positionnement d’une précision centimétrique, indispensable pour les missions nécessitant un haut niveau d’exactitude géospatiale.

Mais concrètement, à quoi sert le RTK sur un drone ? Dans quels cas est-il obligatoire ? Et comment bien l’utiliser ?

RTK drone : définition simple

Le RTK (Real Time Kinematic) est une technologie qui améliore la précision GPS en temps réel. Grâce à une communication entre une station de base et le drone, le RTK réduit l’erreur de localisation de 2 à 5 mètres (GPS standard) à 1 à 3 centimètres. Résultat : les images captées sont parfaitement alignées avec les données géospatiales et les plans cadastraux.

Le RTK est donc indispensable pour les missions où chaque centimètre compte, comme la topographie, la photogrammétrie professionnelle ou l’inspection technique.

Quelle différence entre RTK et GPS classique ?

Alors que le GPS standard suffit pour de simples photos ou vidéos, le RTK apporte un niveau de précision supérieur sans nécessiter de correction manuelle a posteriori. Contrairement au GPS classique qui doit souvent être recalé via des points de contrôle au sol, le RTK corrige la position en temps réel, limitant les besoins de post-traitement.

En bref : le RTK simplifie le workflow et évite les erreurs d’alignement sur les orthophotos ou les modèles 3D.

Quelles missions nécessitent un drone RTK ?

Le RTK devient un pré-requis incontournable dès que la précision géospatiale impacte le résultat final. C’est le cas notamment pour :

• La photogrammétrie professionnelle et les orthophotos géoréférencées

• Les projets de génie civil et BTP nécessitant des relevés exacts

• La création de modèles numériques de terrain (MNT)

• Les mesures de volume et de stock en carrières ou chantiers

• Le suivi de chantier avec superposition des relevés

• L’agriculture de précision pour guider des traitements ciblés

Sans RTK, ces missions nécessiteraient l’ajout de nombreux points de calage au sol, augmentant le temps et les coûts.

Quels sont les meilleurs drones RTK en 2025 ?

En 2025, plusieurs modèles se démarquent sur le marché :

• DJI Phantom 4 RTK : la référence en photogrammétrie, autour de 6 000 €

• DJI Mavic 3 Enterprise RTK : compact, polyvalent, environ 3 500 €

• DJI Matrice 30T RTK : idéal pour l’inspection technique et thermique, environ 12 000 €

• eBee X + RTK : conçu pour les longues missions de cartographie, environ 20 000 €

• DJI Matrice 300 + station D-RTK2 : plateforme haut de gamme pour LiDAR et missions complexes, à partir de 25 000 €

RTK ou PPK : quelles différences ?

Le RTK corrige les données en temps réel pendant le vol, tandis que le PPK (Post Processed Kinematic) applique les corrections après la mission, lors du traitement des données. Le RTK nécessite une connexion directe à une station de base ou un réseau NTRIP, alors que le PPK est plus souple dans les zones sans couverture réseau.

Le RTK est parfait pour les missions de précision immédiate sur des sites équipés ou connectés, tandis que le PPK est recommandé en zone blanche (montagne, forêt dense).

Comment configurer un drone RTK ?

Mettre en place un système RTK est relativement simple si l’on dispose du bon équipement :

• Un drone compatible RTK avec récepteur GNSS intégré

• Une station de base D-RTK ou un accès à un réseau NTRIP

• Un logiciel compatible (Pix4D, DJI Terra, DroneDeploy…)

• Des points de contrôle au sol (GCP) en option pour valider ou améliorer la précision

La configuration prend environ 5 à 10 minutes, le temps de synchroniser la base et de vérifier les paramètres.

En conclusion, le RTK est un investissement stratégique pour les professionnels du drone souhaitant garantir une précision centimétrique, optimiser leur workflow et répondre aux exigences des marchés publics ou privés.